Ecricome Eco 2011 Exercice 2 Analyse
énoncé (pages 2,3)
corrigé (page 4-7)
- I.1) limite de φ(x) pour x→+∞
- limite de ( 1 − x2 ln(x) ) = 1 − ∞ × ∞ = −∞
- Type de divergence à l'infini :
- direction : a = limite de ( φ(x) / x )
= limite ( 1/x − x ln(x) ) = 0 − ∞ = −∞
- φ(x) a une branche parabolique verticale orientée vers les y < 0
- si a était fini : il faudrait calculer b = limite de ( φ(x) − a x )
- si b est fini : aymptote oblique y = a x + b
- si b est infini : branche parabolique de direction y = a x
- I.2) Continuité de φ(x)
- sur ]0;+∞[ : φ(x) est continue comme somme et produit de fonctions continues.
- continuité en 0 : limite de φ(x) quand x → 0
- ln(x) = o(1/x) ou ln(x)/(1/x) = 0 soit limite de ( x ln(x) )pour x → 0 = 0
plus généralement : ln(x) = o(1/xα) si α > 0
ce qui signifie que limite de ln(x) / (1/xα) = 0
- limite de ( 1 − x2 ln(x) )pour x → 0 = 1 − 0 = 1
- φ(x) est continue en 0 donc continue sur [ 0 ; +∞ [
- limite de φ(x) pour x → 0 = limite de φ(1/y) pour y → ∞
- ... = limite ( 1 − ln(1/y) / y2 ) pour y → ∞
- ... = limite ( 1 + ln(y) / y2 pour y → ∞ = 1 + 0
- I.3) dérivée sur ] 0 ; +∞ [ :
- φ(x) est dérivable comme somme et produit de fonctions dérivables.
- φ'(x) = 0 − [ 2 x ln(x) + x2 × 1/x ]
= − [ 2 x ln(x) + x ]
= − x [ 2 ln(x) + 1 ]
- I.4) dérivée en 0 : application de la définition de la dérivée :
φ'(0) = limite de [ φ(x) − φ(0) ] / ( x − 0 ) pour x → 0
- φ'(0) = limite de ( 1/x − x ln(x) ) pour x → 0 :
φ'(0) = 0 − 0 = 0
- la tangente au point ( 0 ; 1 ) est horizontale.
- la courbe part à l'horizontale du point ( 0 ; 1 ); Monte-t-elle ou descend-elle ?
- On calcule un autre point pas très loin de x=0, par exemple x=1 (car ln(1) est simple)
- φ(1) = 1 − 12 ln(1) = 1 − 1 × 0 = 1
- calcul de φ'(1) pour avoir la tangente à la courbe en ce point :
- φ'(1) = −1 (2 ln(1) + 1) = −1
- la courbe passe par le point ( 1 ; 1 ) où sa tangente descend avec un angle de 45° :
en prenant Δx = +1, on a Δy = φ'(1)
on part du point ( 1 ; 1 ), on avance de +1 à l'horizontale puis −1 à la verticale
(donc vers le bas)
- la courbe part à l'horizontale vers le haut pour rattraper la tangente en ( 1 ; 1 )
- I.5) Tableau de variation de φ(x)
- φ'(x) s'annule-t-il ? φ'(x) = −x ( 2 ln(x) + 1 ) = 0
- pour x = 0, mais on le savait déjà
- pour 2 ln(x) + 1 = 0 soit ln(x) = −1/2 soit eln(x) = x = e−1/2
- que l'on peut ré-écrire sous la forme : x = 1 / e1/2
= 1 / √e
- signe de ( 2 ln(x) + 1 ) pour x < 1 / e1/2 : on prend x = 0 : −∞ : négatif
- signe de ( 2 ln(x) + 1 ) pour x > 1 / e1/2 : on prend x = ∞ :
+∞ : positif
x |
0 |
|
1/√e |
|
+∞ |
−x | | − | − | − | |
2 ln(x) + 1 | | − | 0 | + | |
φ' | | + | 0 | − | |
φ |
1 |
croissant |
max |
décroissant |
−∞ |
- calcul du maximum : φ(1/√e)
= 1 − (1/e) ln(e−1/2)
= 1 − (1/e) ×(−1/2) ln(e)
= 1 + 1/(2e)
- I.6) racine α de φ : φ(α) = 0
dans ] √2 ; 2 [
- φ(√2) = 1 − 2 ln(21/2)
= 1 − 2 ×(1/2) ln(2) ≈ 1 − 0,7 = 0,3 > 0
- φ(2) = 1 − 4 ln(2)
≈ 1 − 4 × 0,7 = 1 − 2,8 = − 1,8 < 0
- 1 / √e < 1
< √2
- La fonction φ(x) est continue et strictement monotone (décroissante)
sur l'intervalle ] √2 ; 2 [
- Donc elle est bijective sur cet intervalle.
- L'image de ] √2 ; 2 [
est ] −1,8 ; 0,3 [ qui contient 0
- il existe une fonction réciproque sur cet intervalle
donc il existe un nombre α unique tel que φ(α) = 0
- I.7) I = ∫0α φ(x) dx
- φ(x) est continue sur l'intervalle fermé : [ 0 ; α ] donc sont intégale converge
( il ne peut pas y avoir de point à l'infini du fait de la continuité )
- D'après son tableau de variation, φ(x) est positive sur l'intervalle [ 0 ; α [
- Elle est également majorée par 2
- Comme est intégrée sur un intervalle fini, elle converge nécessairement.
- I = ∫0α 1 − x2 ln(x) dx
- I = [ x ]0α
− ∫0α x2 ln(x) dx
- intégration par parties : ∫ u' v = [u v] − ∫ u v'
- u' = x2 et v = ln(x)
- I = α − { [ x3/3 ln(x) ]0α
− ∫0α x3/3 × 1/x dx }
- limitex→0( x3/3 ln(x) ) = 0
- I = α − { α3/3 ln(α)
− ∫0α x2/3 dx }
- I = α − α3/3 ln(α)
+ [ x3/9 ]0α
- I = α − α3/3 ln(α) + α 3/9
- I = ( 9 α − 3 α3 ln(α) + α 3 ) / 9
- Mais α n'est pas un nombre quelconque : il vérifie φ(α) = 0
- 1 − α2 ln(α) = 0
- ce qui permet d'exprimer ln(α) = 1 / α2
- I = ( 9 α − 3 α3 1 / α2 + α 3 ) / 9
- I = ( 9 α − 3 α + α 3 ) / 9
- I = ( 6 α + α 3 ) / 9
- I = α ( 6 + α 2 ) / 9
- I.8) suites an et bn
- a0 = √2
et b0 = 2
- φ(a0) > 0
- φ(b0) < 0
- si φ( (an + bn) / 2 ) < 0 : on modifie b :
bn+1 = (an + bn) / 2
- si φ( (an + bn) / 2 ) ≥ 0 : on modifie a :
an+1 = (an + bn) / 2
- donc φ( an ) sera toujours ≥ 0 et φ( bn ) ≤ 0
- C'est une méthode de dichotomie.
- programme en Pascal :
program dicho ;
var
a, b, c, phi_a, phi_c : real ;
n : integer ;
begin
a := sqrt(2) ; b := 2 ;
for n := 1 to 7 do
begin
phi_a := 1 − a * a * ln(a) ;
c = ( a + b ) / 2 ;
phi_c := 1 − c * c * ln(c) ;
if phi_a * phi_c < 0 then b := c ;
else a := c ;
end
writeln(a,b);
end.
- II.1) f(x,y) = xy + ln(x)ln(y)
- f(x,y) est de classe C2 comme somme et produits de fonctions de classe C2
- définition : f est de classe C2 sur I
si toutes les dérivées partielles d'ordre 2 existent et sont continues sur I
- II.2) dérivées partielles premières
- ∂f/∂x : y étant constant, on dérive par rapport à x :
∂f/∂x = y + ln(y)/x
- ∂f/∂y : x étant constant, on dérive par rapport à y :
∂f/∂x = x + ln(x)/y
- ∂f/∂x(1/α,1/α) = 1/α + ln(1/α)/(1/α)
= 1/α + α ln(1/α)
= 1/α − α ln(α)
= [ 1 − α2 ln(α) ] / α
= φ(α) / α = 0
- de la même manière, ∂f/∂y(1/α,1/α) = φ(α) / α = 0
- Les 2 dérivées premières étant nulles au point (1/α,1/α), c'est un point critique
- II.3) dérivées partielles secondes
- r = ∂2f/∂x2 = ∂/∂x ( ∂f/∂x )
= − ln(y)/x2
- φ(1/y) = 1 − (1/y)2 ln(1/y)
= 1 + ln(y)/y2
- 1 − φ(1/y) = − ln(y)/y2
- (y/x)2 [ 1 − φ(1/y) ]
= − ln(y)/y2 × y2 / x2
= − ln(y) / x2 = ∂2f/∂x2
- s = ∂2f/(∂x∂y) = ∂/∂y ( ∂f/∂x )
= 1 + 1 / (xy)
- t = ∂2f/∂y2 = ∂/∂y ( ∂f/∂y )
= − ln(x)/y2
- f étant symétrique entre x et y, ∂2f/∂y2
s'obtient en échangeant x et y dans ∂2f/∂x2
- d'où : ∂2f/∂y2 = (x/y)2 [ 1 − φ(1/x) ]
- II.4) f présente un extremum au point (1/α,1/α) si
- 1) ses dérivées premières sont toutes 2 nulles en ce point (VRAI)
- 2) si la relation : r t − s2 > 0 est vérifiée
- r(1/α,1/α) = 1 ( car φ(1/y) = 0 )
- s(1/α,1/α) = 1 + α2
- t(1/α,1/α) = 1 ( car φ(1/y) = 0 )
- r t − s2 = 1 − ( 1 + α2 )
= − α2 < 0
- r t − s2 > 0 n'est pas vérifiée : ce n'est pas un extremum.
- si : r t − s2 > 0
- => r t > s2 > 0 : r et t sont de mêmes signes
- si r > 0 => t > 0 : au point (1/α,1/α)
la fonction est convexe : c'est un minimum
- si r < 0 => t < 0 : au point (1/α,1/α)
la fonction est concave : c'est un maximum
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